BOUM !

BOUM !

Nous ne voulons plus fléchir / Sous l’joug qui courba mères et pères
Car nous voulons nous affranchir / De ceux qui causent nos misères

« Nos » gouvernants nous disent que c’est la folie meurtrière de Vladimir Poutine qui est la cause de nos misères actuelles et de l’inflation qui nous assaille à coups de factures, de tickets de caisse, d’amendes, d’impôts et d’exploits d’huissiers.
Juste avant la guerre en Ukraine, rappelez-vous, les mêmes sinistres d’État nous serin(gu)aient que la cause de nos misères n’était pas l’économie mais un virus ! Comme si jusque là, tout allait bien dans le meilleur des mondes possibles, sans crise systémique du Capital, qui nous faisait déjà payer chaque jour le maintien de son taux de profit, quel qu’en soit le prix humain et planétaire.

L’État nous écrase d’impôts / Il faut payer ses juges, sa flicaille
Et si nous protestons trop haut / Au nom de l’ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changé cent fois / C’est le jeu de la démocratie
Quels que soient ceux qui font les lois
C’est toujours la même supercherie

Depuis qu’existent partis politiques et syndicats et que leurs encravatés se succèdent à la tribune, tous pleurnichent sur l’éternelle conjoncture défavorable et chacun nous vend sa solution miracle : un capitalisme plus rouge, plus bleu, plus vert, plus national ou plus européen, plus populaire, plus tolérant, plus égalitaire, plus inclusif… et même un capitalisme anticapitaliste !

Dans tous ces scénarios, comme au catéchisme, le salut viendra de nos sacrifices, de notre abnégation à morfler en silence, à réprimer en nous l’appel de tous nos désirs indisciplinés et à retourner voter.
Sont-ce vraiment les humains et la planète qu’ils cherchent à sauver ou… ce monde de l’argent, de la propriété privée, de l’exploitation, de l’empoisonnement généralisé, de la soumission, du patriarcat et au passage leurs propres privilèges de flics du Capital ?

Pour défendre les intérêts / Des flibustiers de la grande industrie
On nous ordonne d’être prêts / À mourir pour notre patrie
Nous ne possédons rien de rien / Nous avons horreur de la guerre
Voleurs, défendez votre bien / Ce n’est pas à nous de le faire

Aujourd’hui, il faut à nouveau se serrer la ceinture pour faire tourner l’industrie de l’armement qui comme chacun•e sait apportera la paix dans le monde. Il s’en trouve même pour justifier de mettre le drapeau noir en poche et s’enrôler sous drapeau ukrainien, pour un « moindre mal », contre un Etat « pire » et « plus impérialiste » que l’autre, comme si nous avions quelque émancipation que ce soit à gagner dans ce merdier militaire.

On nous culpabilise face à la voracité énergétique du capitalisme industriel, juste pour maintenir nos salaires et allocs au plus bas tout en évitant toute révolte. Même les patrons et les ministres vont mettre un gros pull à la maison : nous sommes tous dans la même galère !
Le bourgmestre de Bxl fait évacuer un campement de sans-papiers « pour éviter qu’ils dorment dans la rue », alors que les chiens des flics qui les traquent ont des papiers. Charité bien ordonnée, déportations humanitaires. Et encore leurs belles gueules d’apôtres à la télé, pour nous annoncer sans rire « la fin de l’abondance et de l’insouciance »…

Refusons de continuer à payer de nos vies
la survie de ce système mortifère !
Organisons-nous
contre ce qui nous détruit !
NOUS VOULONS TOUT !

nousvoulonstout@riseup.net